On a fait de cette ancienne gare de 1848 une résidence au cachet remarquable

Cette maison qui vient d'être mise en vente il y a quelques jours à peine fait figure d'exception, autant pour son cachet d'antan précieusement préservé que pour sa captivante histoire.

Aujourd'hui une demeure résidentielle, cette bâtisse construite en 1848 n'a pas toujours servi de domicile personnel. Elle est un témoin des grandes traversées du 19e siècle, à une époque où les déplacements s'effectuaient en cheval, puis en train.

Ce lieu où voyageurs et marchandises ont transité a été bâti à l'origine pour servir de relais de diligences à Warsaw, petite ville de Caroline du Nord. Warsaw était un point d'arrêt stratégique dans l'itinéraire des diligences reliant Buffalo à plusieurs grandes villes. Lorsque le système de chemins de fer a pris de l'ampleur, le bâtiment s'est alors transformé en gare ferroviaire.

Quelque part au courant du 20e siècle, la propriété a été déplacée dans la municipalité de Clinton en Caroline du Nord. Depuis, elle se dresse fièrement au 393 Moltonville Road, protégée par un vaste écrin boisé, telle un rescapée du tumulte qui l'entourait jadis.

Avec son revêtement de bois, sa charpente robuste et son toit en tôle, cette construction témoigne encore aujourd’hui du savoir-faire victorien. Le grand porche couvert avec colonnades, les moulures délicates et la silhouette élancée de la résidence lui confèrent une élégance intemporelle.

À l’intérieur, l'âme d'autrefois est bien présente. Les planchers en bois patinés par le temps, les portes en bois massif qu'on imagine grincer doucement, les nombreux foyers, la maçonnerie et ferronnerie anciennes: voilà autant d'éléments qui participent au cachet incomparable des lieux. On perçoit encore les gestes des artisans qui ont façonné chaque détail.

La cuisine a pour sa part été en partie rénovée et dispose dorénavant de nouveaux rangements et comptoirs et d'électroménagers modernes.

Ces ajouts s'éloignent toutefois de l'esprit victorien de la résidence et on visualiserait plutôt des armoires en bois naturel assorties aux boiseries d'origine.

La présence d’un foyer dans la cuisine témoigne de son rôle central autrefois et la pièce s’ouvre sur une arrière-cuisine, héritage typiquement victorien. À cette époque, rares étaient les cuisines équipées d’un évier. C’était donc dans ces annexes qu’on préparait les repas, qu’on stockait provisions et ustensiles, qu’on lavait la vaisselle et qu'on effectuait diverses tâches domestiques.

La maison compte trois chambres à coucher au total, chacune dotée de son propre foyer, ainsi que deux salles de bain.

La suite principale s’accompagne d’une salle de bain dans laquelle trône une baignoire sur pattes, telle une héritière des rituels de soins d'autrefois.

Quant à la seconde salle de bain, elle est pour sa part équipée d'une douche en céramique.

Un autre détail retient l'attention: la coupole qui se dresse au milieu de la toiture!

Juché au sommet du bâtiment, cet élément architectural apporte non seulement une valeur esthétique unique à la résidence, mais rappelle aussi sa vocation utilitaire. Jadis, ces coupoles étaient installées à des fins de ventilation naturelle et comme poste d'observation. Dans ce cas-ci, on l'utilisait sans doute pour guetter l’arrivée des voyageurs, du courrier ou des convois.

Ce fragment d'histoire devenu une habitation résidentielle repose sur un immense terrain boisé de 7,82 acres (l'équivalent de 304 920 pieds carrés) dans un environnement champêtre paisible.

Les arbres matures y dressent une muraille naturelle qui protège l’intimité de la résidence et l’isole du monde extérieur.

Cette propriété au charme d'antan est présentement à vendre pour 500 000 US$, soit 688 330 CAD$.