Un grand nombre de Québécois pourrait recevoir une importante somme suite à deux recours contre Vidéotron
La Cour supérieure du Québec a autorisé deux recours collectifs contre Vidéotron
Les Maisons
La Cour supérieure du Québec a autorisé deux recours collectifs alléguant que Vidéotron a trop facturé ses clients résidentiels au Québec.
Ce sont deux recours qui visent maintenant Vidéotron, alors que l'entreprise a formellement nié celles-ci.
Dans une première qui demande qui a été autorisée le 9 août dernier, un cas allègue que Vidéotron a facturé incorrectement certains de ses clients pour des cartes SIM que ces clients n'avaient pas demandées.
Des exemples cités démontrent que des clients de Vidéotron ont acheté des téléphones mobiles auprès de l'entreprise pour ensuite découvrir qu'ils avaient également été facturés de 10$ pour une carte SIM qu'ils n'avaient pas besoin ni demandée.
Un second recours, qui a été autorisé en tant que recours collectif le 3 février, s'applique aux clients québécois de tous les services de Vidéotron entre le 20 octobre 2018 et le 3 février de cette année.
Ce second recours allègue que Vidéotron n'a pas remboursé certains clients de ses services prépayés lorsque ces clients ont annulé leurs abonnements.
Selon ce qu'indique le recours, Vidéotron n'a pas émis de remboursement lors de situations où les clients étaient redevables de moins de 5$ pour des services que Vidéotron ne fournirait plus.Vidéotron offrait pourtant des remboursements pour des montants dus supérieurs à 5$.
Toujours dans le même recours, on y apprend aussi que Vidéotron aurait facturé un mois complet d'intérêts sur les soldes impayés, quel que soit le nombre de jours de retard d'un client dans le paiement de sa facture mensuelle.
Le recours précise aussi que les contrats de Vidéotron prétendent facturer des intérêts sur les montants impayés de manière quotidienne, plutôt que mensuelle.
C'est l'avocat Me Maxime Ouellette qui est derrière le recours pour les remises et les frais d'intérêt. Le cabinet de Me Ouellette a engagé le cabinet d'experts-comptables PwC Canada pour analyser des données sur les clients et les facturations de Vidéotron. L'objectif de cette opération est d'arriver à déterminer le nombre de jours pendant lesquels un client moyen de Vidéotron a été surfacturé en frais d'intérêts.
Selon Me Ouellette, ce nombre pourrait être très élevé: «Nous croyons que c'était au moins de 10 à 15 jours. »
Me David Bourgoin, de BGA Inc. Avocat à Québec, qui est aussi impliqué dans ce recours, a déclaré que son cabinet avait reçu plus d'un millier de courriels et d'appels téléphoniques de personnes qui pensent qu'elles pourraient être admissibles à des indemnités de Vidéotron.
En ce qui concerne le recours au sujet de la carte SIM, c'est le cabinet d'avocats Lambert Avocats de Montréal qui est responsable de ce dossier.
Selon ce qu'a indiqué le cabinet à BNN Bloomberg, l'autorisation du tribunal de procéder en tant que recours collectif «constitue une victoire significative pour les consommateurs dans la lutte contre la vente par inertie et les frais cachés».
Alors qu'un avis de recours collectif a déjà été publié dans le recours concernant les remises et les frais d'intérêt, le tribunal doit toujours approuver celui au sujet des cartes SIM.
Signalons enfin que Vidéotron n'a pas souhaité commenter les recours.