Un patron offre une maison à l'un de ses employés afin qu'il puisse réaliser un rêve.

Un patron a offert une maison à l'une de ses employées afin qu'elle puisse réaliser son rêve le plus cher.

Jean Alexandre Manchès est PDG de l'entreprise de transports et logistique BMV, qui a été fondée en 1902 à Lyon. Alors que la compagnie va célébrer son 120e anniversaire, M. Manchès a invité ses employés à écrire leur rêve le plus fou, et ce, dans le but d'en concrétiser deux à l'issue d'un tirage au sort.

M. Manchès dit vouloir perpétuer «les valeurs familiales» de l'entreprise pour en «faire bon usage».

Le PDG a expliqué sa démarche en déclarant: «On a pris un camion pour visiter chaque site. Nous avions deux urnes, l’une pour que chacun des 1100 salariés se projette dans 120 ans et l’autre pour qu’ils écrivent leur rêve le plus fou. »

M. Manchès reconnaît que ses employés ont traversé deux années difficiles et il tient à leur signifier toute sa reconnaissance: «On sait que chaque centime compte mais on n’a fixé aucune limite. Nous voulions montrer que les choses, qui nous semblent inatteignables, peuvent parfois se concrétiser. [...] Le secteur des transports et logistique est essentiel dans le fonctionnement du pays. Pendant le confinement, nous avons continué d’assurer les livraisons de masques, vaccins ou produits médicaux. De l’extérieur, c’est un métier qui n’est pas sexy pourtant, il est essentiel. Je souhaite faire prendre conscience aux collaborateurs de l’importance de leur métier dont ils peuvent être fiers.»

Les employés de M. Manchès ont partagé divers rêves, dont celui d'emmener leur famille aux Caraïbes, offrir un an de repas aux Restos du coeur ou même que la guerre en Ukraine prenne fin.

Les deux rêves qui ont été finalement retenus par le PDG sont ceux d'un employé qui souhaitait offrir un voyage en famille en Turquie, puis celui de Christel, une femme de 58 ans qui ne regrette pas d'avoir confié son rêve le plus fou.

Christel a expliqué: «Au début, je pensais écrire un voyage au Canada et puis je me suis ravisée. Je me suis dit "Soyons fous". Mon rêve ultime, celui qui me tenait le plus à cœur, était d’accéder à la propriété, car la vie a fait que je n’ai jamais pu m’offrir une maison. Depuis l’épidémie du Covid-19, je rêvais simplement d’avoir un petit bout de jardin pour être contact avec la nature tous les jours. Je ne peux pas vivre ailleurs qu’en extérieur. Mais je ne pensais tellement pas être tirée au sort. »

M. Manchès ne cache pas qu'il est particulièrement ravi que le rêve de Christel ait été tiré au sort: «Le hasard a bien fait les choses. Il y avait dans ce rêve quelque chose de très touchant avec cette volonté de pouvoir mettre sa famille à l’abri. »

Enfin, M. Manchès a reconnu qu'il ne pourrait pas répéter cette expérience de façon annuelle, mais qui sait, peut-être qu'il trouvera un jour un moyen de réaliser son propre rêve: «Une chose est sûre, nous n’organiserons pas de loterie chaque année, car cela finira par créer de la frustration pour les perdants. Mon rêve serait de pouvoir réaliser le rêve de chaque salarié. Même si cela n’est pas possible, je continuerai d’y mettre toute mon énergie. »