Découvre à quoi ressemble le tout premier quartier sans voiture des États-Unis

On t’invite à découvrir le tout premier quartier sans voiture des États-Unis, le quartier Culdesac Tempe, à Tempe en Arizona.

Curieux d’en apprendre davantage sur ce mode de vie?

Ça fait deux ans que Culdesac Tempe, ce quartier sans voiture présenté comme le tout premier des États‑Unis, a ouvert pour mettre la marche au cœur du quotidien comme rapporté par le site Dwell.

Après la première phase bouclée l’an dernier, le projet continue de se déployer sur 17 acres le long d’une ligne de transport léger sur rail, dans un quartier bien établi à environ 24 kilomètres à l’est de Phoenix.

Le projet, estimé à 200 millions de dollars, compte 288 appartements et près de 300 résidents.

Entre le battage médiatique et l’expérience ambitieuse — bâtir un quartier sans voiture dans l’un des pôles d’auto-dépendance les plus forts du monde — le projet suscite aussi du scepticisme.

Pourtant, un article de Strong Towns, une association qui milite pour des villes plus vivables, affirme que Culdesac est loin de l’urbanisme progressif et dense dont nos villes ont besoin.

Les studios démarrent autour de 1 300 $ (USD) par mois et les logements de trois chambres autour de 2 700 $ (USD).

Au lieu de rues en asphalte, tu verras une série de boulevards mesurant entre 3 et 4,5 mètres de largeur qui s’étendent entre des grappes de bâtiments à toits plats, irrégulièrement disposés sur deux ou trois étages et revêtus d’un stucco blanc qui réfléchit la chaleur, parsemés ça et là de fresques colorées.

Des allées débouchent sur des cours en briques et des espaces communs ornés d’art.

Une résidente de l’endroit indique même que l’aménagement des passages et des bâtiments lui rappelle Mykonos.

Les allées piétonnes, qui limitent l’exposition au soleil et à la chaleur, se faufilent entre des bâtiments blancs éclatants, et les touches de couleur donnent à l’ensemble une ambiance lumineuse et accueillante.

Entre les rumeurs en ligne et les débuts du projet, des plaintes plus lourdes ont commencé à sortir, beaucoup à propos du manque d’équipements et de la construction qui n’était pas terminée.

« Les espaces commerciaux n’avaient pas de locataires tout de suite et les gens en avaient marre que la piscine ne soit pas encore prête, » raconte une résidente du quartier. « Ça ne démarrait pas sur les chapeaux de roue, mais il y a maintenant pas mal de choses. »

La piscine a depuis été terminée. Il y a un centre de conditionnement physique sur deux étages, un parc pour chiens, des espaces pour le travail à distance et l'internet dans tout le quartier.

On retrouve plus d’une douzaine de petits commerces.

Et avec le transport léger sur rail gratuit et une location de voiture sur place à 5 $ de l’heure, l’accès aux équipements extérieurs est sans doute plus fluide que pour les propriétaires de voiture dans les banlieues.

« J’espère que le commerce va se développer encore dans les prochaines années, et que ce sera l’expérience idéale de la « ville en 15 minutes », où tout est proche », affirme une résidente.

La ville a dû, par contre, adopter une législation pour donner le feu vert au développement, tout en négociant avec la communauté locale pour apaiser leurs préoccupations, notamment la possibilité que les futurs résidents de Culdesac stationnent leurs voitures dans les rues avoisinantes.

Si on ne retrouve pas de voitures dans le quartier, les résidents devront tout de même trouver un endroit pour stationner leurs véhicules!

Les opinions sur ces fameux quartiers en 15 minutes font beaucoup parler.

Récemment, un article du Washington Post s’appuie sur une enquête auprès de plus de 5 000 Américains.

Et devine quoi?

La majorité préfère vivre dans des maisons plus grandes, plus éloignées des commerces et des services, plutôt que dans des petits logements situés dans des quartiers piétons.

Pourtant, ces dernières années, les villes à travers les États-Unis ainsi que le Canada ont commencé à changer la donne. Elles encouragent la densité, assouplissent les règles d’urbanisme et révisent les règlements de construction pour réduire le nombre de places de stationnement obligatoires.

Et toi? Aimerais-tu habiter un quartier où l’on ne retrouve pas de voitures? N’hésite pas à nous laisser tes impressions.