On a donné une deuxième vie à ce bâtiment ancestral.
Le magazine Bien Bâti met en lumière la richesse et la beauté du patrimoine bâti québécois, ainsi que l’importance de sa restauration et de sa conservation.
Chaque semaine le magazine nous emporte à la découverte de lieux d’exception à travers tout le Québec aux côtés d’André Robitaille. On découvre dans cet épisode, un couple qui a eu un coup de cœur pour cette église anglicane construite en 1900.
Caroline et Yves vous font découvrir l’intérieur rénové de l’église, désormais aménagé pour s’adapter à leur mode de vie.
En entrant dans le portique et le vestibule datant de 1900, les portes en bois originales s’imposent, magnifiques et chargées d’histoire. C’est ici que l’on découvre l’église telle qu’elle était, avec ses croyants arrivant par cet accès et le panneau affichant le nom St John the Divine.
Désacralisée en 1985, l’église fut progressivement transformée en habitation, l’œuvre d’un certain Burns qui, selon le notaire, l’aurait offerte au diocèse autour de 1929.
L’endroit n’est pas grand : environ 1 400 pieds carrés mais il bénéficie d’un superbe plafond!
Caroline mentionne alors qu’elle est surprise par l’isolement de l’église qui se trouve dans une petite communauté (Harrington), sans village à proximité, ce qui en fait un lieu singulier et intime.
Le défi majeur pour le couple fut d’exploiter le beau volume intérieur sans tomber dans le minimalisme : travailler en hauteur, éclairer les vitraux peu lumineux, et installer des éclairages qui rendent l’espace chaleureux tout en restant fidèle à l’esprit du lieu.
Les propriétaires partagent avec André qu’ils souhaitent vivre dans ce lieu tout en le respectant, le conservant le plus authentique possible.
Caroline, qui collectionne des antiquités et en revend, sent que l’emprise du lieu se fait ressentir; elle s'intéresse maintenant à collectionner des petits anges et à les ajouter au décor.
L’église autrefois abandonnée et fragilisée avec des murs non isolés et des tuyaux gelés (le couple devant pomper de l’eau depuis la rivière), le lieu a été soigneusement réhabilité : cuisine, salle de bain et installations électriques repensées, tout en redonnant vie à des ouvertures et volets d’origine.
L’autel et les fenêtres retrouvent leur place, avec du lambris en chevrons et des vitraux réparés, témoins d’un passé qui perdure.
Aujourd’hui, l’église est devenue une maison chaleureuse où l’on accueille la vie.
N’est-ce pas une superbe cuisine?
Caroline pensait avoir eu peur de se retrouver parfois seule dans cette église ancestrale mais elle avoue qu’elle s’y sent très bien et qu’elle ressent de bonnes vibrations.
Le clocher, aménagé en salle de bain, se révèle aussi livre d’histoire : une trappe dans le plafond mène à la cloche, sonnée lors des moments marquants comme à la naissance du petit-fils du couple.
Le couple dort en hauteur…
Caroline mentionne que malgré le fait qu’on délaisse maintenant les églises au Québec, l’intérieur de sa petite église attire encore l’attention des visiteurs, qui s’arrêtent souvent pour photographier les lieux. Le matin, il arrive que Caroline sorte ses chiens et que des personnes s’immobilisent devant l’église pour immortaliser le moment.
Un épisode cocasse s’est même glissé dans leur soirée : pendant un bon repas, quelqu’un est entré discrètement à l’intérieur de l’église pour se recueillir, ignorant que l’endroit avait été transformé en maison. Caroline avoue que cette surprise a suscité de nombreux rires.
En amour et en histoire, le couple rappelle qu’ils sont ensemble depuis près de trente ans (29 ans), et qu’ils ont décidé de se marier sur place lors d’une cérémonie sur le perron de l’église. Quelle belle histoire, n’est-ce pas?
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