Découvrez le secret fascinant derrière cette couleur emblématique du Sud

Au-delà d’une simple jolie teinte, il y a bien plus à découvrir dans la couleur du « haint blue »!

Peu répandu dans le Nord, le « haint blue » ne bénéficie pas d’une grande popularité, même dans ses terres d’origine dans le Sud. Pourtant, cette couleur, qui va du bleu ciel au vert menthe en passant par le turquoise, est souvent regroupée sous le nom de « haint blue ».

Mais comment peut-on qualifier de la même couleur des teintes aussi variées? Et d’où vient ce nom si peu commun?

Continuez votre lecture pour tout savoir sur cette mystérieuse couleur pleine d’histoire selon le site NCGO Vote.

De nombreuses familles croyaient autrefois en diverses superstitions pour garantir une bonne récolte ou se prémunir contre les mauvais esprits.

C’est au 19e siècle que les habitants du Sud ont commencé à utiliser le terme « haint blue » pour désigner cette teinte de bleu, typique des Caraïbes.

Le mot « haint » est une déformation du mot « haunt », qui signifie « fantôme » en anglais du Sud. Dans la culture locale, les haints sont souvent considérés comme étant les esprits des morts en colère, facilement troublés dans leur état spectral. La couleur bleu haint était alors vue comme un talisman destiné à protéger les habitants contre ces mauvais esprits.

Selon la tradition orale, cette pratique trouve ses origines chez les esclaves originaires d’Afrique centrale et de l’Ouest. En Géorgie, la communauté Gullah (également appelée Geechee ou Gullah Geechee), composée d’esclaves vivant sur des plantations insulaires et côtières, aurait été les premières à employer cette teinte de bleu comme un symbole de protection contre les mauvais esprits. Ils la désignaient simplement par le nom de « haint blue », une couleur qui, selon eux, éloignait les forces négatives.

De cette tradition, la pratique s’est progressivement étendue à tout le Sud. Avec le temps, les Blancs ont également commencé à voir dans cette couleur une manière attrayante de repousser les mauvais esprits.

Selon la croyance populaire, ces esprits confondaient la porte avec le ciel, croyant que le plafond bleu représentait l’eau, ce qui les empêchait de trouver leur chemin pour entrer dans la maison.

Ainsi, cette idée s’est appliquée non seulement aux portes, mais aussi aux volets et aux cadres de fenêtres peints en bleu haint, poussant certaines familles à en étendre l’usage à l’ensemble de leur porche, voire à d’autres éléments extérieurs.

Au fil du temps, la croyance s’est répandue selon laquelle la couleur haint blue aurait la capacité de dissuader les guêpes de construire leurs nids au plafond, en leur donnant l’impression que c’était le ciel ouvert.

Une théorie proposée pour expliquer cette propriété est que certaines formulations de cette peinture contenaient de la soude, censée repousser les insectes.

Cependant, aucune preuve scientifique n’a confirmé que cette couleur ou cette composition pouvait réellement dissuader les guêpes ou d’autres parasites.

Quoi qu’il en soit des véritables raisons derrière l’utilisation du haint blue sur les plafonds de porches, cette pratique est devenue bien plus qu’une simple superstition folklorique chez les Gullahs.

Elle s’est diffusée parmi les Sudistes de toutes origines, devenant une tradition adoptée dans de nombreux foyers. Et puisque le concept de haint blue repose davantage sur une tradition que sur une couleur spécifique, le processus subjectif de choisir ou de mélanger cette teinte a donné lieu à une grande diversité de nuances, toutes considérées comme tout à fait acceptables.

De nos jours, la tradition du haint blue perdure comme un véritable symbole du Sud, notamment en Géorgie, en Caroline du Sud et en Floride.

Si cette couleur n’a peut-être pas été initialement sélectionnée uniquement pour son aspect esthétique ou pour évoquer le ciel ouvert, elle continue d’être appréciée aujourd’hui pour ces qualités.

Beaucoup de propriétaires choisissent encore le haint blue pour leurs porches, attirés par la sensation de fraîcheur et d’ouverture qu’elle procure, renforçant ainsi son rôle en tant que tradition profondément ancrée dans la culture sudiste.