Les Maisons

Un Québécois achète une maison et la donne à une famille d'Ukrainiens

Un beau geste de solidarité.

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Une famille de réfugiés ukrainiens pourra compter sur la communauté de Saint-Ferréol-les-Neiges, rapporte Radio-Canada.

Un résident de la Côte-de-Beaupré a décidé d'acheter une maison dans le magnifique village situé non loin de Québec et de l'offrir gratuitement à la famille pour un an au minimum. 

Irina se trouve actuellement en Pologne, en vue d'obtenir son visa pour le Canada avec trois de ses quatre enfants, âgés entre 4 et 11 ans. 

Son fils aîné et son mari ont dû rester en Ukraine en vertu de la loi martiale. 

À son arrivée au pays, Irina et ses trois enfants pourront emménager dans un cottage de deux étages offrant une vue sur le mont Sainte-Anne. Le généreux héros qui leur offre la maison désire toutefois rester anonyme. 

Deux agentes immobilières ont été touchées par la générosité de l'homme qui a acheté la maison. Chantal Lachance et Caroline Prémont ont donc décidé de prendre part au projet, en peignant les murs de la maison. Elles ont aussi lancé un appel à tous qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Beaucoup de gens veulent offrir des meubles ou d'autres fournitures pour la famille. 

« Tout ça a commencé jeudi dernier, et dès le jour même, puis le lendemain matin aussi, ça a été le déferlement de générosité. Il y a plus de 25 000 personnes qui ont vu notre publication », explique Mme Lachance à l'émission Première heure.

« Nous, on voulait tout simplement s'adresser à des organismes qui venaient en aide aux familles ukrainiennes, à des gens qui avaient peut-être envie de donner des meubles et tout ça. Et c'est là que le tsunami est arrivé et qu'on a dû faire la gestion de tous ces beaux gestes-là. Ça a été vraiment une belle surprise », poursuit-elle. 

Un total de cinq familles ukrainiennes sont attendues sur la Côte-de-Beaupré. 

« J'ai trouvé un site fondé par des avocats qui s'appelle Hébergeons les Ukrainiens. Du jour au lendemain, je me suis ramassé avec trois familles que je pouvais aider directement », ajoute de son côté à Radio-Canada l'urgentologue Patrick Voyer qui a voulu apporter son aide. 

Il hébergera donc à son chalet Elena et ses deux enfants, ainsi que la soeur d'Elena et son enfant. 

« Le mari [d'Elena] est un bureaucrate. Du jour au lendemain, ils lui ont donné un fusil et lui ont dit : tu ne peux pas partir. Là, il faut que tu défendes ton pays. Il a réussi à négocier et, finalement, sa job est de fouiller les décombres pour espérer trouver des survivants », relate M. Voyer.

« Elena a vécu la guerre en 2014. Il vient du petit village voisin, juste à côté de la gare de train [bombardée ces derniers jours]. Elena n'a plus de maison. Ce sont des gens qui ont tout perdu », a-t-il ajouté. 

« Ce sont des histoires épouvantables. Il y a une autre famille qui vient, c'est un jeune couple, la fille a 20 ans, elle a accouché le 6 mars dans un sous-sol, au bruit des bombes et sirènes, et là elle a réussi à se sauver. Son mari, avant de sortir [de l'Ukraine], a réussi à faire évacuer 3000 Ukrainiens », poursuit-il.

Depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février dernier, plusieurs milliers de personnes, incluant des civils, sont mortes. Des millions d'autres ont fui le pays. 

Source: Radio-Canada