Ça va chauffer sur le marché immobilier dans les prochains mois
Ce printemps va marquer un retour des gens sur le marché
Les Maisons
Alors que la Banque du Canada entrevoit déjà une baisse de son taux directeur, le marché immobilier reprendra peu à peu de la vigueur au printemps, croit le chroniqueur Gérard Bérubé au Devoir.
Cela sera notamment dû à la reprise des activités des spéculateurs et investisseurs, mais aussi aux nombreuses hypothèques qui devront être renouvelées. Plusieurs acheteurs ont également attendu la reprise avant de pouvoir se remettre à chercher une propriété. Toutefois, l'amélioration de l'abordabilité risque d'être « timide », croit le chroniqueur.
Le printemps risque d'être très bon, après un recul de 20 % des transactions en 2023 au Québec, selon les prévisions du vice-président principal aux relations avec les courtiers chez Multi-Prêts hypothèque, John Fucale. « 2024 sera très bonne, surtout durant la deuxième partie, sous l'impulsion du recul des taux d'intérêt. Le bassin d’acheteurs va augmenter », croit-il en se basant sur les statistiques du cabinet JLR, alors qu'il était en entrevue au Devoir. Mais les spéculateurs risquent d'être de retour en premier sur le marché, espérant devancer la baisse des taux.
Toutefois, les acheteurs risquent de trouver cela difficile, en raison d'un taux de deux points de pourcentage supérieur au taux contractuel qu'il nécessite afin de se qualifier, soit entre 7 et 8 %.
De nombreux propriétaires doivent également renouveler leur hypothèque et on attend environ 250 000 transactions en 2024. « On est chanceux au Québec, avec un taux de chômage inférieur à 5 % », souligne M. Fucale.
Si le prix au Québec est encore abordable en comparaison avec le marché des autres provinces, cela pourrait néanmoins attirer les investisseurs et stimuler encore plus le marché, croit-il.
Rappelons que la crise du logement reste encore perceptible à travers le pays, avec un creux record de 1,5 %, selon les plus récentes données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement. En moyenne, le prix du loyer a grimpé de 8 %, soit plus que les salaires. Et comme le nombre de logements manque encore, cela entraîne encore les prix vers le haut.
« L’augmentation du coût de l’intérêt hypothécaire et des frais de logement des locataires s’est nettement accentuée, oscillant autour de 29 et 8 % respectivement. Ce sont maintenant ces composantes qui contribuent le plus à la hausse des prix des services liés au logement », a de son côté ajouté la Banque du Canada dans son rapport sur la politique monétaire du 24 janvier. « La forte augmentation des frais de logement devrait exercer des pressions haussières sur l'inflation pendant un certain temps », croit la banque centrale.