Des centaines de courtiers immobilier songent à abandonner la profession

Ils sont beaucoup à ne pas vouloir renouveler leur permis.

Les Maisons
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Publié il y a 1 an
Des centaines de courtiers immobilier songent à abandonner la profession
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Alors que la hausse des taux d'intérêt a ralenti de beaucoup le marché immobilier, des centaines de courtiers immobiliers au Québec songent à abandonner leur profession, rapporte le Journal de Montréal

« Même si on ne le voit pas encore, c’est quelque chose dont on parle beaucoup et que l’industrie anticipe assurément », constate le vice-président et directeur général pour le Québec des Services immobiliers Royal LePage, Dominic St-Pierre, en entrevue au quotidien montréalais.

Au Québec, on compte actuellement environ 17 000 courtiers immobiliers. Ils devront renouveler leur permis de pratique auprès de l’Organisme d’autoréglementation de courtage immobilier du Québec (OACIQ) avant la fin du mois d'avril, s'ils veulent continuer à pouvoir exercer leur profession. 

Le permis doit être renouvelé annuellement et les frais sont de plus de 2 300 $ pour une première demande, et de 1 900 $ pour un renouvellement. 

« C’est comme dans la chanson: “Je m’arrête ou je continue? Stop, ou encore?” Le choix n’est assurément pas facile », fait savoir anonymement un courtier qui n'a pas encore pris sa décision, en entrevue au Journal de Montréal. 

Chaque printemps des centaines de courtiers décident finalement de ne pas renouveler leur permis. Le Journal de Montréal rapporte que 600 courtiers ont lâché la profession au début de la pandémie. 

Rappelons que les économistes du Mouvement Desjardins ont prédit une chute des ventes des propriétés existantes de l'ordre de 25 % cette année, avec une baisse des prix d'un total de 17 % par rapport au pic connu en avril 2022. 

Le courtier et président du conseil d’administration de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), Marc Lacasse, a constaté une baisse de 10 % des inscriptions au Collège de l'immobilier du Québec. 

« Ceux qui sont venus pour les mauvaises raisons, attirés par la perception de revenus facilement gagnés, n’ont pas toujours la préparation mentale ou financière pour traverser une période plus creuse comme aujourd’hui », dit-il au quotidien montréalais.

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