Des Québécois utilisent leur maison qu'ils louent sur AirBnB pour héberger gratuitement une sinistrée

Les glissements de terrain au Saguenay ont ému de nombreux Québécois. Si bien qu'une famille de la région a décidé d'héberger une sinistrée plutôt que de mettre sa maison en location sur AirBnb, rapporte le Quotidien. 

« On venait tout juste d’obtenir notre permis d’Airbnb. On avait l’intention de louer notre sous-sol un mois cet été à des touristes pour 150 $ par nuit, mais, dès qu’on a su que des gens allaient se retrouver sans maison, on n’a même pas hésité à donner notre nom », explique au média régional une résidente de La Baie, Marie-Josée Simard.

Elle et son conjoint en savent quelque chose. Ils ont été sinistrés en 2020 après un incendie dans leur maison au début de la pandémie. 

« On est allés vivre nous aussi dans une maison louée pour sinistrés pendant un an avec nos trois enfants, alors c’était juste naturel pour nous de donner au suivant et d’aider quelqu’un dans le besoin », ajoute son conjoint, Jean-Pierre Bouchard. 

Ils ont donc à leur tour choisi de tendre la main à une femme qui a dû évacuer son logement. 

« Elle a de grosses journées en ce moment. C’est réunion après réunion et elle travaille aussi. C’est très chargé émotionnellement, ce qu’on veut, c’est qu’elle se sente bien », explique Mme Simard au sujet de Stéphanie, qu'elle héberge.

D'ailleurs, la dame ignore toujours ce qu'il adviendra de sa maison, qui doit être analysée par le ministère des Transports (MTQ).

« C’est un gros 2 à 4 mois d’attente qui s’annoncent pour elle. Son fils va venir faire des tours de temps à autre aussi. Chose certaine, elle va pouvoir se ressourcer cet été parce que, nous, on quitte pour le chalet. Elle va être seule pour une bonne partie de l’été », poursuit Mme Simard, qui espère que la vue sur l'eau que sa demeure offre à la dame qu'elle héberge saura la réconforter un peu.

« C’est certain qu’elle était sous le choc, on espère que son passage ici sera de tout repos. On souhaite qu’elle puisse réintégrer sa maison le plus rapidement possible, évidemment, ce n’est pas facile, on a vécu pareil », ajoute M. Bouchard.

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