Les Maisons
Desjardins met fin aux prêts pour l’achat d’une maison en zone inondable.
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Desjardins met fin aux prêts pour l’achat d’une maison en zone inondable.

Desjardins n'offrira plus d'hypothèque pour les maisons situées dans les zones à risque

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Desjardins n'offrira plus de prêts afin de financer l'achat d'une maison qui se trouve dans une zone inondable de grand courant.

Alors que les risques climatiques prennent de plus en plus d'ampleur, Desjardins a pris la décision de ne plus financer l'achat d'une maison se trouvant dans une inondable de grand courant.

Chantal Corbeil, porte-parole principale chez Desjardins, a expliqué: «En raison de ces risques et impacts, sur base d’exception, seuls les acheteurs de propriétés dont les vendeurs sont déjà détenteurs d’un prêt hypothécaire Desjardins pourront obtenir dans certains cas un financement, et ce à 65 % maximum du prêt.»

Il faut savoir que ces acheteurs devront aussi s'assurer que leur propriété est immunisée ou protégée par certaines mesures, comme du remblai ou de la transparence hydraulique.

Comme l'a précisé l’Ordre des arpenteurs-géomètres du Québec, lorsqu'il est question d'une maison qui est située en zone inondable de grand courant, aussi connue sous le nom d’une zone 0-20 ans, cela signifie que chaque année, il y a 5 % de risque que la propriété soit inondée.

Mme Corbeil a fait remarquer à TVA Nouvelles: «Il est à noter que les propriétés dans la zone 0-20 ans sont généralement non assurables (prêts ou dommages causés par les inondations) et que l'Assurance gouvernementale protège une propriété pour un maximum de 400 000 $ à vie.»

Le maire de Baie-Saint-Paul, Michaël Pilote, ne cache pas que cette décision inquiète sa communauté, puisque sa municipalité estime que plus de 300 terrains et résidences pourraient être impactés par cette décision en raison de leur présence en zone 0-20 ans.

M. Pilote a déclaré: «Là, le message qui est envoyé aux gens, c’est vous êtes avec votre propriété et malheureusement, si quelqu’un décide de l’acheter dans quelques années ou dès maintenant, ça ne sera plus possible.»

Enfin, M. Pilote a demandé à Desjardins qu'un traitement différent soit réservé aux résidences qui ont subi des mesures de protection, comme la mise en place de murets ou de barrages ou de maisons qui ont été rehaussées: «Il y a plusieurs municipalités qui regroupent ce type de zone. Les circonstances et les conséquences sont importantes.»