Est-ce que 2024 sera enfin le moment d'acheter une maison ?

Alors que plusieurs aspirants propriétaires désespèrent de voir les taux d'intérêt élevés, qui les limitent dans leur capacité d'emprunter, plusieurs ont espoir que 2024 sera le moment où les taux redescendront et qu'ils pourront enfin accéder à la propriété. Mais est-ce le bon moment pour acheter ? TVA Nouvelles s'est penché sur la question. 

D'ici 18 mois, environ 28 % des hypothèques devront être renouvelées au Québec. Ainsi, le marché immobilier pourrait se remettre à bouger. 

« On commence à le voir depuis deux ou trois mois. Dans les deux dernières années, on était dans une bulle artificielle. La hausse des taux d’intérêt n’avait pas eu d’impact direct sur les vendeurs », explique le courtier Pierre-Olivier Vear, en entrevue avec TVA Nouvelles.

« Par contre, le téléphone commence à sonner de plus en plus avec des gens qui ont un renouvellement hypothécaire. Ils n’y arrivent plus et ils ont besoin de vendre leur propriété pour s’en acheter des moins chères », a-t-il ajouté. 

Il estime que les institutions financières vont tenter de trouver des solutions avec leurs clients qui en arrachent. 

« Ils aident quand même les gens. Ils vont essayer de pallier la situation. Il n’y a pas eu beaucoup de cas où des gens sont obligés de vendre. On commence à le voir », a-t-il précisé. 

Mais les propriétaires les plus dans le pétrin ne sont pas ceux qui ont acheté une propriété à 750 000 $. « Des gens dans le 450 000 à 600 000 $ se retrouvent à devoir vendre leur propriété. En vendant, ils en rachètent des moins chères », observe le courtier. 

Le marché est toujours à l'avantage des vendeurs et il serait peu probable que la tendance se renverse au profit des acheteurs, notamment en raison du manque d'habitations sur le marché. « Je ne penserais pas. Je pense qu’on va rester dans un marché de vendeurs. Il y a vraiment un manque d’inventaire à Québec présentement. La hausse des taux fait que monsieur et madame Tout-le-Monde restent chez eux », a-t-il ajouté. 

D'ailleurs, c'est dans la région de la Capitale-Nationale qu'on retrouve encore des surenchères sur des transactions.

« En 2023, on s’attendait à ce qu’il y ait un impact au niveau des prix, mais ils sont restés stables. Ils ont même augmenté un peu. Si les taux diminuent en 2024, ça va créer un engouement et il y aura plus d’acheteurs », croit-il.