Les Maisons
Est-ce que les commissions des courtiers immobiliers pourraient être revues à la baisse ?
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Est-ce que les commissions des courtiers immobiliers pourraient être revues à la baisse ?

Au Québec, les commissions des courtiers immobiliers varient entre 4 et 6 %.

Maxime Albors

Est-ce que les commissions des courtiers immobiliers pourraient être revues à la baisse ? C'est la question sur laquelle se penche l'économiste Francis Gosselin dans une chronique pour le Journal de Montréal.

Rappelons qu'au Québec, les commissions des courtiers immobiliers varient entre 4 et 6 %. Une commission qui est taxable.

« Il faut donc débourser, en moyenne, autour de 5,75% de la valeur d’une propriété pour la mettre en vente par le biais d’un courtier », souligne Francis Gosselin.

« En février 2024, la valeur moyenne des propriétés vendues au Québec était de 471 200$, ce qui veut dire que les courtiers ont perçu près de 20 000$ pour chaque maison vendue », précise l'économiste.

Est-ce que les commissions des courtiers immobiliers pourraient être revues à la baisse ?
Francis Gosselin, économiste / Crédit photo: Capture d'écran photo LinkedIn Francis Gosselin

Dans une entrevue avec TVA Nouvelles, Francis Gosselin encourage les Québécois à négocier.  « Au Québec, comme c'était déjà le cas au Canada, la rétribution des courtiers est négociable. N'hésitez pas quand vous vendrez votre propriété à demander à ce que ça soit baissé éventuellement à 4 %, à 3 % ».

L'économiste pointe du doigt également le pouvoir de la plateforme Centris. « On pourrait se demander si en encourageant des DuProprio et des Proprio Direct, on pourrait pas encore une fois faire abaisser le coût de transaction dans le cadre des transactions immobilières et s'assurer que les prix soient plus abordables pour les ménages québécois ».

Selon lui, des commissions revenues à la baisse pourraient donner un peu d'air au Québécois dans le contexte économique difficile dans lequel nous nous trouvons. « Pour moins de travail, on peut gagner très très bien sa vie comme courtier. C'est à se demander si ce taux de 4 ou 5 ou 6 % qui est plus ou moins constant depuis 30 ou 40 ans pourrait pas être appelé à être revu à la baisse un petit peu au Québec pour donner un peu de souffle aux ménages qui ont passé toute leur vie à travailler dur pour payer leur hypothèque et mettre cet argent-là de côté ».