Les Maisons
Le Québec vit « l'une des pires crises du logement depuis le début du millénaire »
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Le Québec vit « l'une des pires crises du logement depuis le début du millénaire »

Ça ne va pas bientôt se régler.

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Un bilan très pessimiste publié samedi conclut qu'au moins 600 familles ont demandé l'aide de leur municipalité en vue de se reloger au 1er juillet, rapporte TVA Nouvelles. 

Et cela ne serait que la pointe de l'iceberg, selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), qui prévoit que d'autres familles feront de telles demandes d'ici les prochaines semaines. 

« [Ce sera] révélateur d’une crise beaucoup plus profonde, à laquelle il faudra rapidement s’attaquer pour éviter la répétition année après année de tels drames humains », a déclaré la porte-parole de l’organisme, Véronique Laflamme, dans des propos repris par TVA Nouvelles. 

Le FRAPRU fustige la façon dont le gouvernement de François Legault a géré la crise du logement. « Non seulement il a échoué à respecter son engagement de livrer l’entièreté des 15 000 logements sociaux déjà promis dans le programme AccèsLogis, mais plusieurs projets ne sont même pas entièrement financés », est-il écrit dans le bilan.

D'ailleurs, le FRAPRU somme les différents partis politiques de s'engager à mettre sur pied des mesures en vue de sortir de la crise. 

« Ça fait au moins quatre ans qu’on vit une crise du logement au Québec et on est devenu, en quelque sorte, très bon pour gérer une situation d’urgence, mais pas pour s’attaquer à la racine du problème. Le gouvernement de la CAQ a passé la première partie de son mandat à nier l’existence de la crise. À la fin, il l’a reconnu du bout des lèvres, mais on se retrouve avec quatre années de perdues pour régler la crise », a dénoncé Andrés Fontecilla, porte-parole de Québec solidaire en matière de logement et d’habitation, à TVA Nouvelles.

Selon Québec solidaire, le nouveau programme de la CAQ s'apprête à abandonner entre 6 000 et 7 000 logements abordables au profit d'appartements plus chers. « C'est carrément irresponsable », estime M. Fontecilla.

« Notre engagement sera de construire 50 000 logements sociaux en cinq ans, donc 10 000 chaque année pendant cinq ans. On va aussi protéger davantage les locataires qui subissent des abus en termes d’augmentation de loyer ou de rénovations, par exemple », a-t-il assuré.

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