Les Maisons
Les maisons coûtent près de 10 fois le prix de 1980, mais les revenus n'ont pas décuplé
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Les maisons coûtent près de 10 fois le prix de 1980, mais les revenus n'ont pas décuplé

C'est pas mal plus cher d'acheter une maison aujourd'hui.

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Alors que le prix des maisons n'a jamais été aussi élevé, le salaire moyen a-t-il suivi ? Le Journal 24 heures rapporte le cas d'une publication qui compare le taux entre le revenu moyen et le prix moyen d'une maison unifamiliale entre 1980 et aujourd'hui. 

Le salaire moyen de 1980 aurait été alors de 29 900 $. En 2021, il serait plutôt de 59 900 $. Toutefois, le prix des maisons était tout autre : soit de 53 400 $ en 1980 et de 362 000 $ en 2021.

Ainsi, le salaire moyen d'une famille aurait connu une hausse de 4,25 %, alors que le prix des maisons aurait augmenté de 8,72 %. Le pouvoir d'achat a donc considérablement diminué. 

Selon le directeur et analyste de marché à l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), Charles Brant, les chiffres de la publication ne sont pas tout à fait exacts, mais sont très proches de ce qui se passe réellement. 

« L’idée est quand même là. Mais, à vrai dire, on passe de 48 000 à 424 000 $... c’est presque de 10 fois », précise M. Brant, en entrevue au 24 heures.

Voici les chiffres exacts, selon les archives de l'APCIQ consultées par le 24 heures.

En 1980

Revenu moyen : 21 192 $

Prix d'une propriété : 48 715 $ (2,30 fois plus que le revenu moyen)  

En 1990

Revenu moyen : 35 822 $  

Prix d'une propriété : 100 811 $ (2,81 fois plus que le revenu moyen)  

En 2000

Revenu moyen : 45 476$  

Prix d'une propriété : (2,49 fois plus que le revenu moyen) 

En 2010 

Revenu moyen : 59 237 $

Prix d'une propriété : 242 476 $ (4,09 fois plus que le revenu moyen)

En 2021

Revenu moyen : 89 979 $  

Prix d'une propriété : 424 844$ (4,72 fois plus que le revenu moyen)  

Il est peu probable que le prix des maisons double d'ici 2030, croit M. Brant. « Jusqu’à maintenant, la hausse des prix des maisons était compensée par la baisse des taux d’intérêt », fait-il savoir. 

Toutefois, la hausse des prix rend l'accès à la propriété difficile pour les classes moyennes.

« Il commence à y avoir une déconnexion entre le prix des propriétés et ce que les ménages moyens sont capables de se payer », observe M. Brant. 

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Source: 24 heures