Les premiers acheteurs pourront-ils finalement acquérir une propriété en 2024?
Ça n'a pas bien été pour eux en 2023.
Les Maisons
Alors que les taux d'intérêt ont explosé, beaucoup de premiers acheteurs ont été contraints de reporter leur achat de propriété en 2023, rapporte TVA Nouvelles.
D'après l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), cela a eu pour effet d'enrayer « la chaîne transactionnelle » des ventes de résidences dans la province en 2023.
Par rapport à 2022, elles ont connu un recul de 13 %, pour un total de 75 853 propriétés vendues.
« Le processus de normalisation du marché québécois s’est fait de manière ordonnée en 2023, malgré un contexte marqué par la brutalité de la hausse des taux d’intérêt depuis 2022 », a fait savoir Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ, dans des propos repris par TVA Nouvelles.
L'incertitude face à l'économie et l'explosion des taux d'intérêt a frappé de plein fouet les premiers acheteurs, qui étaient également peu nombreux à accéder à la propriété en fin d'année 2023, selon l'APCIQ.
« La réduction du bassin de premiers acheteurs qui peuvent se qualifier contribue à enrayer la chaîne transactionnelle. Pour qu’un marché soit fluide, il faut un nombre suffisant de premiers acheteurs », poursuit M. Brant.
C'est également le cas chez les vendeurs, qui préfèrent attendre une reprise du marché avant de mettre leur propriété en vente.
« On assiste ainsi en fin d’année à un niveau transactionnel faible et avec relativement peu de propriétés disponibles à la vente. Il en résulte une stagnation du marché, toujours en territoire favorable aux vendeurs », résume M. Brant.
En comparaison avec 2022, les prix ont augmenté ou stagné, mais ils n'ont pas baissé. Ainsi, les unifamiliales ont eu un prix médian de 416 500 $, soit environ le même qu'en 2022. Quant aux copropriétés, le prix médian a baissé de 1 %, pour atteindre 360 000 $. Seules les propriétés à revenus ont vu leur prix médian progresser pour atteindre 520 000 $.