Si vos parents n'ont pas de maison, vous aurez moins de chance d'en avoir une également.

Un nouveau rapport de Statistique Canada a révélé que les Canadiens dont les parents sont propriétaires auraient deux fois plus de chances de posséder une maison par rapport à ceux dont les parents ne le sont pas.

Le rapport de Statistique Canada suggère donc que la richesse des parents pourrait permettre à leurs enfants d’avoir plus facilement accès à une mise de fonds pour une propriété.

Alors que le prix des maisons et des appartements en copropriété est en forte augmentation depuis quelques années, le prix des locations est aussi en hausse, ce qui fait en sorte qu'un nombre croissant de Canadiens des générations Y et Z sont exclus du marché du logement.

Comme l'ont indiqué Michael Mirdamadi et Aisha Khalid, les chercheurs de Statistique Canada, le taux d'accession à la propriété en 2021 était de 17,4% pour les enfants adultes de propriétaires, tandis que ce taux est de seulement 8,1 % pour les enfants adultes dont leurs parents n’étaient pas propriétaires.

En ce qui concerne les gens qui ont des parents propriétaires de plusieurs biens immobiliers, ceux-ci ont trois fois plus de chances d’être propriétaires, avec un taux d'accession à la propriété de 23,8%.

L'étude a aussi démontré que le lien entre la richesse immobilière des parents et l'accession à la propriété de leurs enfants adultes est plus fort chez les enfants adultes qui gagnent 80 000$ par an ou moins.

En ce qui concerne les personnes qui sont nées entre 1990 et 1992 et qui gagnent plus de 80 000$ , ceux-ci ont 20% plus de chances d'être propriétaires que celles de la même tranche de revenus dont les parents n'étaient pas également propriétaires.

Enfin, selon les chercheurs Mirdamadi et Khalid, un retour au «capitalisme patrimonial» du 19e siècle est très envisageable, puisqu'un fossé se creuse entre les héritiers de grandes richesses et le reste de la population: «L'effet des transferts de richesse intergénérationnels sur l'inégalité en matière de logement est le plus fort sur les marchés du logement où l'accessibilité est moindre, le contrôle des loyers plus faible et les conditions de prêt hypothécaire moins strictes.»