Un couple a des tensions monstres avec sa courtière immobilière

M. Brouillard et sa conjointe affirment que leur courtière les a bernés

Les Maisons
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Publié il y a 1 an
Un couple a des tensions monstres avec sa courtière immobilière

Lorsque des gens font affaire avec un courtier immobilier, ils s'attendent à y trouver leur compte. Mais un couple de Candiac vit actuellement un cauchemar avec leur courtière, Anna Estephan, concernant leur maison à Saint-Constant, rapporte le Bureau d'enquête de TVA Nouvelles

Simon Brouillard et sa conjointe font face à une poursuite intentée par leur courtière, qui veut les forcer à lui céder leur maison. Elle affirme leur avoir fait une offre d'achat de 720 000 $ pour acheter elle-même la propriété. 

Mais le couple dit plutôt qu'une évaluation indépendante conclut que la valeur de la propriété est plutôt de 1,033 M $ et refuse donc de passer chez le notaire. 

« On s’est fiés à elle aveuglément. [...] Je croyais toujours qu’un agent immobilier avait des intérêts pour son client », se désole Simon Brouillard, durant interrogatoire préalable en novembre 2021 obtenu par TVA Nouvelles.

Le terrain du couple permettrait même de construire des immeubles à plusieurs logements.

M. Brouillard et sa conjointe affirment que leur courtière les a bernés tout au long du processus de mise en vente de leur maison. La courtière n'aurait jamais affiché la maison sur Centris, à leur insu et contrairement à ce qu'ils espéraient. 

Elle aurait ensuite essayé d'acheter elle-même la propriété à un prix sous la valeur réelle et leur demandait une commission de 10 % pour ventre la propriété. 

De son côté, la courtière estime que ses ex-clients « avaient en leurs mains toutes les informations pertinentes et utiles afin de donner un consentement libre et éclairé à la promesse d’achat, ce qu’ils ont fait », et affirme que ce sont ses clients qui ne voulaient pas que la propriété soit affichée sur Centris.

Mais en juillet dernier, la courtière a été visée par six chefs disciplinaires du syndic de l’OACIQ, notamment pour cause de « conflit d'intérêts » et de « fausses représentations ». 

Il y a sept ans, elle avait dû payer une amende de 1 000 $. Elle avait été reconnue coupable d'avoir envoyé une mise en demeure à un client dans le but de le forcer à accepter une offre d'achat d'une autre cliente.

Quatre ans plus tard, elle a dû payer une amende de 23 000 $, après avoir fait l'objet d'une nouvelle plainte. « De façon générale, les clients se plaignent d’avoir été piégés », est-il écrit dans la décision consultée par TVA Nouvelles.