Les Maisons
Un gel des loyers réclamé au Québec pour l'année prochaine
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Un gel des loyers réclamé au Québec pour l'année prochaine

Cette proposition ne fait pas l'affaire de tous.

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Afin de lutter contre la crise du logement, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) se tourne vers le gouvernement du Québec et réclame qu'un « gel des loyers soit inclus dans son bouclier anti-inflation », rapporte le Journal Métro

L'organisation fait cette demande à la Coalition avenir Québec (CAQ) trois semaines avant que la formation politique ne dépose son mini-budget. 

« La vaste majorité des propriétaires ne respectent pas les règles du Tribunal administratif du logement pour établir leurs augmentations de loyer annuelles, et c’est d’ailleurs une des raisons qui expliquent la situation dans laquelle on se trouve présentement », s'insurge Cédric Dussault, porte-parole du RCLALQ, dans des propos repris par le Journal Métro. 

« Un gel des loyers donnerait un répit aux locataires qui ont vu le coût de tous les autres biens essentiels augmenter très rapidement dans les derniers mois », ajoute-t-il. 

Le RCLALQ estime que le chèque dont le montant variera entre 400 et 600 $ promis par la CAQ ne sera pas suffisant pour « affronter l'explosion du coût des loyers ». Le regroupement réclame une rencontre avec la nouvelle ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, alors que sa prédécesseure, Andrée Laforest, avait plusieurs fois refusé une telle requête. 

Un gel des loyers réclamé au Québec pour l'année prochaine

Une mesure dont ne veulent pas les propriétaires

Si le RCLALQ réclame un gel des loyers, l'Association des propriétaires du Québec (APQ) s'oppose à une telle mesure.

« Le parc immobilier est déjà sous un contrôle des loyers trop restrictif », dénonce l'association dans un communiqué. « Les propriétaires sont confrontés à des hausses de leur contrat d'entretien, d'assurances, de taxes... et doivent en même temps offrir des logements sécuritaires, au goût du jour, abordables.... Mais il est impossible de mettre sur le marché des logements de qualité quand un propriétaire a investi des milliers de dollars en rénovation ou a vu son assurance habitation bondir, comment leur imposer de ne pas augmenter leurs loyers? » ajoute-t-on. 

L'APQ propose plutôt d'autres alternatives, comme étaler la hausse du loyer sur quelques années, réviser les critères d'admissibilité au supplément au loyer, notamment. 

Le RCLALQ avait d'ailleurs publié une enquête montrant qu'en 2022, les loyers ont augmenté de 5,2 % sur l'île de Montréal. 

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