Un homme d’affaires saoudien a investi pour des milliards en immobilier à travers tout le Québec.

Savais-tu qu’un investisseur saoudien encore méconnu, en collaboration avec le puissant Vincent Chiara, a discrètement pris d’assaut le marché immobilier au Québec?

Ensemble, ils sont devenus l’un des plus grands acteurs du secteur, prêts à bouleverser le paysage urbain de plusieurs villes selon ce que rapporte le Journal de Montréal.

Leur influence pourrait bien façonner l’avenir de ces endroits, laissant une empreinte durable. Prépare-toi à voir le visage du Québec changer grâce à ces investisseurs discrets mais ambitieux!

Zaki Alshowaier est un nom presque inconnu au Québec.

Pourtant, la famille de cet homme d’affaires saoudien possède, en partenariat avec les entreprises de Vincent Chiara, plus de 3 milliards de dollars d’actifs immobiliers dans la province. D’après une enquête du Journal de Montréal, leur empire immobilier est bien réel et pourrait avoir un impact considérable sur le marché québécois.

La Place de la Cité et l’édifice Jules Dallaire à Québec, ainsi que le prestigieux 2001 McGill College et l’hôtel InterContinental à Montréal, font partie des propriétés détenues par leurs investissements.

L’alliance entre Chiara et Alshowaier a débuté dès 2011, mais elle s’est vraiment renforcée ces dernières années.

Selon Sylvie Rousseau, porte-parole de Mach : « Le temps et les bonnes relations de confiance ont fait en sorte que Sarees Investissements (une firme d’Alshowaier au Québec) est maintenant partenaire dans une bonne partie des projets d’investissements de Mach. »

M. Alshowaier que M. Chiara ont refusé les demandes d’entrevue au Journal de Montréal.

Cependant, la porte-parole de Mach explique que l’homme d’affaires saoudien aurait été d’abord attiré par le Québec parce que ses enfants y étudiaient. « Une fiscalité favorable et le fait que le Québec est un leader dans le développement durable l’auraient aussi séduit », précise-t-elle.

Le Journal rapporte que jusqu’à récemment, il était presque impossible de mesurer l’étendue de ses collaborations avec Mach. Les noms de Zaki Alshowaier, ainsi que ceux de ses fils ou de son père, n’étaient pas inscrits dans le Registre des entreprises pour la majorité des projets qu’il soutenait, comme le site des anciens terrains de Radio-Canada.

Lorsque Mach a, en 2022, acheté un important portefeuille d’actifs de la société Cominar, d’une valeur de 1,5 milliard de dollars, ils ont choisi de ne pas faire mention de M. Alshowaier dans leurs déclarations publiques. Pourtant, sa famille contrôle 60 % de ces biens.

Grâce à cette opération, tu peux te rendre compte que cet homme d’affaires est maintenant copropriétaire de certains des plus grands centres commerciaux dans plusieurs villes, comme Longueuil, Trois-Rivières, Shawinigan, Victoriaville, Lévis, Rimouski, Rivière-du-Loup et Sherbrooke.

Une vraie domination dans le paysage commercial québécois!

Tu vois, le Groupe Mach a déjà commencé à transformer plusieurs de ces grands espaces en logements.

Le professeur d’urbanisme à l’Université de Montréal, Jean-Philippe Meloche, pense que ces énormes ensembles résidentiels peuvent donner naissance à une « nouvelle centralité » dans plusieurs villes.

Selon lui, ces vastes terrains représentent parmi les rares « trous » disponibles pour construire sans détruire d’anciens bâtiments ni étaler la ville de façon incontrôlée. « Les projets sont gigantesques par rapport à la taille du site. Sur ce petit carré où il y a un centre commercial que tout le monde trouve moche, on peut ajouter tous les étages qu’on n’a pas construit ailleurs », explique M. Meloche.

Des discussions sont en cours pour construire des immeubles résidentiels pouvant atteindre jusqu’à 10 étages sur les terrains du Carrefour de l’Estrie.

En mai dernier, Mach a aussi dévoilé le projet du Faubourg Langelier, à Saint-Léonard, tout près d’une future station de la ligne bleue du métro de Montréal.

Au final, c’est 25 000 personnes qui vont s’installer sur ces anciens terrains commerciaux, achetés par Chiara et Alshowaier depuis 2020.

Voici les informations trouvées sur Zaki par le Journal de Montréal :

• Sa famille a fait fortune dans l’immobilier, la finance et l’industrie alimentaire, autant en Arabie saoudite qu’à l’international. On raconte qu’il aurait rencontré M. Chiara via la Banque HSBC;

• Ses deux fils travaillent chez Mach et occupent des postes clés dans la société. En Arabie saoudite, il est le directeur général de Alshowaier Investment and Real Estate Development Co. Il est aussi dans le conseil d’administration des entreprises Alamar Food Companies et Derayah Financial;

• En plus, il est vice-président de D360 Bank, une banque numérique conforme à la charia, soutenue par le fonds souverain saoudien du prince Mohammed Ben Salmane. Son entreprise, Vision SH, basée à Dubaï, a prêté 11 millions de dollars à Lion Électrique avant sa faillite;

• Mais, contrairement à ce qu’on pourrait penser, M. Alshowaier ne fait pas partie du groupe d’investisseurs qui a repris le constructeur d’autobus.

Louis Gaudreau, professeur à l’UQAM et spécialiste en immobilier, explique que « le marché québécois est devenu plus attrayant pour des investisseurs qui se tournaient jusque-là vers Toronto et Vancouver ». Selon lui, même s’il reste en rattrapage, ce marché offre un potentiel de rendement plus intéressant.

Il ajoute que plusieurs politiques fédérales ont aussi donné l’impression aux investisseurs étrangers qu’investir dans l’immobilier au Canada, et surtout au Québec, n’était pas risqué.

Du côté de l’universitaire Ünsal Özdilek, qui enseigne à l’UQAM, il souligne qu’il faut aussi se poser la question : où vont réellement les profits générés par l’immobilier québécois?