Les Maisons
Un Québécois est incapable de trouver un logement selon son budget
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Un Québécois est incapable de trouver un logement selon son budget

«Ça va sûrement finir avec une tente et un locker»

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Un homme de Saint-Jérôme qui sera évincé de son logement craint de se retrouver à la rue, faute d'un budget suffisant pour pouvoir se loger, rapporte le Journal de Montréal

Jean Seredocka vit actuellement dans une maison de chambres, mais se prépare mentalement à devoir passer son quotidien dans une tente. Il faut dire qu'avec 450 $ de budget par mois, les appartements sont rares. 

« Je cherche, je cherche, je cherche... mais trouver quelque chose dans mon budget, c’est plus que rough. Ça va sûrement finir avec une tente et un locker », raconte l'homme de 64 ans en entrevue au Journal de Montréal.

Il habitait depuis dix ans dans une maison de chambres qu'il partageait avec d'autres locataires pour le prix de 300 $ par mois. 

Il n'avait jamais eu d'augmentation étant donné qu'il s'occupait du déneigement. 

« Le propriétaire a mis tout le monde dehors et ça fait quatre mois que je suis seul. Il dit qu’il veut faire des rénovations », dit-il. 

L'un des nouveaux propriétaires a également tenté de l'expulser le 1er juillet dernier.

« Mais je lui ai dit qu’avec mon genou et mes problèmes de santé, j’avais besoin d’au moins un mois pour partir », poursuit-il. 

Le sexagénaire ne touche que 750 $ par mois, car il est bénéficiaire de l'aide sociale.

« Il me reste huit mois très difficiles. Après, ça devrait aller mieux parce que je vais toucher la pension vieillesse », croit-il.

L'homme est prêt à payer jusqu'à 450 $ par mois, avec seulement 300 $ restants pour ses dépenses mensuelles. 

« J’ai vu des chambres à 700-800$ par mois ! Je ne peux pas payer ça ! » se désole-t-il.

Il prévoit donc camper sur des terres de la Couronne afin que la police le laisse tranquille en attendant de trouver un toit.

« J’ai déjà vécu trois ans dans une tente au nord de la 640, quand personne ne voulait me louer parce que j’avais une poche de colostomie. C’était vraiment dur... », se souvient le sexagénaire. 

Au moment où ces lignes étaient écrites, les propriétaires du bloc où vit M. Seredocka n'avaient pas répondu aux demandes d'entrevue du Journal de Montréal.

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