Un Québécois lance un important avertissement concernant l'entretient des piscines

Les choses ont pris une tournure tragique et Marc s'est retrouvé à l'hôpital.

Les Maisons
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Publié il y a 9 mois
Un Québécois lance un important avertissement concernant l'entretient des piscines
Courtoisie Marc Danis

Un homme de Gatineau a subi de graves blessures alors qu'il s'apprêtait à s'occuper de l'entretien de sa piscine.

C'est le matin du 7 mai que Marc Danis, un résident de Gatineau, a décidé de faire un traitement-choc pour sa piscine.

Pour un propriétaire de piscine comme Marc Danis, le traitement-choc est une opération somme toute banale qui consiste à augmenter soudainement le taux de chlore dans l'eau, or ce jour-là, les choses ont pris une tournure inattendue.

Marc Danis a expliqué en entrevue à Radio-Canada: «J'ai pris ma chaudière comme d'habitude et puis j'ai mis 8 tasses de chlore dedans. J'avais un autre sachet de traitement-choc que je mets souvent directement dans la piscine, mais là, je l'ai mis dans la chaudière. [...] Ça fait 30 ans que j'ai une piscine. C’est répétitif, c'est comme mes toasts le matin. Ma chaudière, mes 8 tasses de chlore, tu brasses ça avec le bâton de hockey et j’envoie ça dans la piscine. Et puis, le lendemain l'eau est belle.»

Alors que Marc Danis ajoutait de l'eau chaude, une situation irrégulière s'est produite: «Ça s'est mis à bouillonner. Ça [ne] bouillonne pas comme ça habituellement. J'ai dit : je vais sortir ça de là avant que... et puis, en m’en allant vers la porte de la maison, ça a éclaté. Il y a eu une explosion… Une déflagration. »

Manon Legault, la conjointe de Marc Danis, a déclaré s'être réveillée en sursaut: «Je me suis levée, puis mes yeux ont commencé à brûler, à couler et ma gorge me brûlait, je ne pouvais plus respirer. »

C'est à ce moment que Mme Legault a aperçu Marc Denis qui était à quatre pattes, tentant de nettoyer la flaque de chlore qui se propageait jusque dans la maison.

Mme Legault a ensuite appelé le 911, puis lorsque les secours sont arrivés, ils ont emmené Marc Danis à l'hôpital au Centre hospitalier de l'Université de Montréal afin qu'il soit traité pour ses blessures.

Le bilan est alors très lourd pour Marc Danis, puisque ses poumons et ses sinus sont profondément brûlés par les produits chimiques et ne fonctionnent plus. Le Gatinois est ensuite plongé dans un coma artificiel, puis il passera les six jours suivants branché à un respirateur avant de reprendre connaissance.

Marc Danis est parvenu à se remettre sur pied, mais il tient aujourd'hui à sensibiliser la population à un tel danger: «Il faut toujours manipuler avec prudence les produits, même ceux que l’on croit connaître. [...] Je pense que le plus grand coupable, c'est moi-même. [...] Parce qu’aujourd'hui, dans n'importe quoi, les sachets changent, on change les modes d'emploi, on change la quantité, on change aussi la force des produits chimiques. Alors c'est important de lire [les instructions]. »

Du côté du Club Piscine de Gatineau, la directrice générale Gina Revenda invite aussi à la prudence lorsque vient le temps de manipuler des produits chimiques.

Mme Revenda a rappelé qu'il est toujours important de se référer aux consignes inscrites sur les étiquettes des différents produits: «Au niveau de l'étiquette, ce qu'on va trouver, c'est la quantité à utiliser, le mode d'emploi et surtout les précautions à prendre. Donc c'est très important de s'y référer et suivre le mode d'emploi afin d'éviter le potentiel d'une situation très dangereuse.»

La directrice générale du Club Piscine de Gatineau a aussi souligné qu'il est important de manipuler les produits à l'air libre. De plus, il y a deux règles d'or à suivre lors du processus de préparation: «On doit toujours ajouter le produit à l'eau et non l'inverse. L'autre chose c'est qu'il ne faut jamais mélanger des produits chimiques ensemble.»

Marc Danis a conclu en insistant sur l'importance de toujours accorder la priorité à la sécurité: «Ça te fait réaliser aussi à quel point, que ce soit dans un milieu de travail ou dans ta vie personnelle, un accident, c'est bête, il aurait pu être évité. [...] Un geste répétitif, on est tellement certain de nous, on se dit qu'il n'y a pas de danger, mais il est là, le danger. [...] C'est un peu le message à envoyer à tout le monde.»

Source: Radio-Canada