Voici 5 choses à considérer avant d'acheter une maison cette année

Alors que les taux ont explosé en 2022 pour les prêts hypothécaires, le marché immobilier n'est plus du tout ce qu'il était il y a un an. Quelles seront les tendances cette année ? Le journal Métro s'est penché sur la question. 

Les taux vont-ils encore augmenter ?

Cette question est sur toutes les lèvres, spécialement pour les propriétaires qui doivent renouveler leur hypothèque. 

« On anticipe une hausse des taux hypothécaires environ jusqu’à la mi-2023 et par la suite, quand le contexte inflationniste sera mieux maîtrisé, on pourrait voir de légères baisses graduelles au cours de la deuxième moitié de 2023 et en 2024 », avance l'économiste à la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), Francis Cortellino, en entrevue au Journal Métro.

Selon lui, ce n'est pas de sitôt qu'on reverra des taux comme c'était le cas avant 2022.

Finies, les surenchères

Selon l'économiste principale chez Desjardins, Hélène Bégin, les surenchères devraient devenir marginales en 2023. « En octobre, selon l’ACI, moins de 5% des propriétés étaient vendues en surenchère. Comme le marché a ralenti, c’est une pratique qui a quasiment disparu et qu’on ne devrait plus beaucoup observer en 2023 », dit-elle au Journal Métro.

Moins de constructions neuves

«Il y aura moins de nouvelles constructions. Les mises en chantier avaient déjà diminué de 10% en 2022 et devraient encore baisser de 20% en 2023 », prévoit Mme Bégin. 

Des baisses de prix

Si les maisons ont vu leur prix exploser durant la pandémie, les derniers mois ont connu d'importants ralentissements sur le marché. Desjardins estime que les ventes ont ralenti de 13,04 % en 2022.

Les prix devraient se stabiliser cette année, partout au Québec, estime le président de Proprio Direct, Philippe Lecoq.

« L'Association canadienne de l'immobilier (ACI) prévoit que le prix moyen des propriétés devrait augmenter de 0,5 % en 2023. On était dans un marché de vendeurs et on se dirige vers un marché à l’équilibre avec plus de propriétés à vendre et une demande moins forte que les années précédentes », avance-t-il en entrevue au Journal Métro. 

Les baisses de prix se feront sentir jusqu'à Montréal. « Dans la région du Grand Montréal, le prix de l’agrégat des propriétés au quatrième trimestre de 2023 devrait diminuer de 2,0% comparativement au quatrième trimestre de 2022, pour atteindre 532 238 $ », prévoit Royal LePage dans un récent rapport consulté par le Journal Métro.

Un marché inabordable pour les premiers acheteurs

Avec des taux « les plus élevés depuis la dernière récession en 2008, ça va particulièrement affecter les premiers acheteurs qui n’ont pas une grosse mise de fonds », croit Mme Bégin. 

Dans ce contexte où les taux sont « les plus élevés depuis la dernière récession en 2008 », comme le souligne Hélène Bégin, l’accès à la propriété ne va pas tellement s’améliorer en 2023. « Ça va particulièrement affecter les premiers acheteurs qui n’ont pas une grosse mise de fonds », souligne-t-elle d’ailleurs.  

« Même si les prix baissent, les taux hypothécaires vont faire en sorte que l’abordabilité ne sera pas meilleure. Ça sera encore un enjeu pour beaucoup de personnes et ça va faire en sorte que le nombre de ventes de propriétés va continuer de baisser cette année », complète M. Cortellino.

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