Voici ce qui vous attend sur le marché immobilier en 2024
Voilà ce qui risque de se passer.
Les Maisons
Alors que les taux d'intérêt ont explosé depuis 2022, le marché immobilier a beaucoup ralenti. Or, en 2024, on pourrait voir les activités reprendre, avec une possible baisse du taux directeur par la Banque du Canada au printemps. Les prix des propriétés devraient toutefois demeurer hauts, rapporte Radio-Canada.
« C'est un peu tranquille. C'est le 5 janvier, on est encore en 2023, finalement », estime le courtier immobilier Pierre Viens, en entrevue avec Radio-Canada en début d'année.
Mais après une année 2023 marquée par des taux d'intérêt élevés, cette année pourrait connaître un regain sur le marché immobilier, espère le courtier.
« Les gens ont le pied sur le frein en ce moment, depuis deux ans. En 2024, ça va commencer à remonter un petit peu, parce que les taux vont commencer à baisser », observe-t-il.
Plusieurs économistes à travers le Canada croient d'ailleurs que la Banque du Canada annoncera dès ce printemps une première baisse du taux directeur.
« La première baisse devrait avoir lieu en avril 2024 », prédit Jimmy Jean, économiste en chef de Desjardins, en entrevue avec la chaîne publique.
Mais, même avec une baisse des taux, plusieurs ménages risquent de ne pas encore pouvoir se permettre d'acheter une propriété, car l'amélioration de la situation restera « très modeste ».
En décembre dernier, la Banque du Canada a décidé de maintenir son taux directeur à 5 %. D'ici la fin de 2024, le taux pourrait baisser à 3,5 %, croit le Mouvement Desjardins.
Mais le gouverneur de la Banque centrale du Canada, Tiff Macklem, a toutefois rappelé le 15 décembre qu'il était trop tôt pour baisser le taux directeur.
« Quand le conseil de direction sera convaincu que la stabilité des prix est en voie d’être rétablie, on pensera à baisser le taux directeur », a-t-il déclaré. Rappelons que la banque centrale a dans sa mire un taux d'inflation de 2 %, qui est sa priorité.
« Il n'est pas nécessaire d'attendre que l'inflation revienne entièrement à l'objectif de 2 % pour envisager un assouplissement de la politique, mais il faut qu'elle se dirige clairement vers 2 % », a précisé M. Macklem.
Ceux qui sont déjà propriétaires risquent toutefois d'avoir une mauvaise surprise en renouvelant leur hypothèque, cette année. Selon la Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL), près de la moitié des prêts hypothécaires devront être renouvelés d'ici 2 ans.
D'ailleurs, les paiements mensuels pourraient donc connaître une hausse de l'ordre de 30 à 40 % pour ces personnes, évalue le syndic autorisé en insolvabilité Pierre Fortin. « On va se retrouver avec une plus grande part de détenteurs qui ont acheté pendant la pandémie alors que les prix étaient à un sommet », avance-t-il en entrevue avec Radio-Canada.
« Et donc qui dit des prix très élevés, souvent ce sont des hypothèques qui sont aussi très élevées. Et c’est pour ces gens-là que ça va être plus difficile », ajoute-t-il.