Les Maisons
À seulement 28 ans, un Montréalais possède un « empire de rénovictions »
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À seulement 28 ans, un Montréalais possède un « empire de rénovictions »

Il a eu une centaine de dossiers ouverts au TAL.

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Un Montréalais de 28 ans seulement possède plus de 1 000 logements locatifs dans la métropole. Après avoir empoché près de 13 millions de dollars en transactions immobilières, Henry Zavriyev a cumulé plus de 130 dossiers au Tribunal administratif du logement (TAL) depuis 2017, rapporte Le Devoir. 

C'est depuis cinq ans qu'il achète et revend des immeubles dans une dizaine d'arrondissements de Montréal, qui, souvent, offraient auparavant des loyers abordables. 

Le jeune homme et ses associés commencent par tenter de convaincre les locataires de déménager, pour ensuite rénover et louer les appartements au double du prix ou de revendre en réalisant de larges profits. 

Mais cela se fait souvent au détriment des locataires.

C'est le cas de Christian Dinelle et Corinne Leblanc qui vivent dans un plex de sept logements dans Rosemont-La Petite-Patrie depuis environ 10 ans avec leur fils. Pour 525 $ par mois, ils vivent dans un quatre et demi. Tous deux sur l'aide sociale, M. Dinelle et Mme Leblanc se sont fait offrir des sommes pour résilier leur bail. 

« Il a offert d’abord 5000 $, 10 000$, 15 000$. Et finalement 20 000 $. Il disait que ça pourrait servir comme cash down d’un condo ou d’une maison », raconte M. Dinelle au Devoir. 

Un des appartements rénovés dans le même bâtiment se loue d'ailleurs « à partir de » 1 650 dollars par mois. 

« Il s’est mis à nous appeler, à nous harceler. Il s’est présenté plusieurs fois devant la maison pour nous proposer de l’argent, mais on a refusé », affirme Mme Leblanc. 

L'une des entreprises de M. Zavriyev a alors décidé de poursuivre le couple devant le TAL en vue de les faire évacuer. Mais elle s'est finalement désistée de l'audience en avril dernier. Cette approche aurait été faite auprès de plusieurs autres locataires du jeune homme.

« Il semble utiliser le système judiciaire pour décourager les locataires et les inciter à renoncer à leur droit au maintien dans les lieux », selon l’avocat Manuel Johnson, qui représente Christian Dinelle et Corinne Leblanc, en entrevue au Devoir. Le couple a décidé à son tour d'ouvrir un dossier au TAL contre M. Zavriyev et réclame des dommages et intérêts pour « harcèlement » et « troubles et inconvénients ». 

Lisez l'enquête complète ici. 

Source: Le Devoir