Les Maisons
Beaucoup moins de gens réussissent à acheter une propriété dans le Grand Montréal
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Beaucoup moins de gens réussissent à acheter une propriété dans le Grand Montréal

La situation s'est « fortement détériorée ».

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Acheter une propriété dans le Grand Montréal devient de plus en plus difficile, même si la région métropolitaine devrait avoir 243 000 familles de plus d'ici 15 ans, rapporte l'Agence QMI. 

Ce sont les conclusions du Portrait de l'habitation publié par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et consulté par l'Agence QMI. 

« Dans le contexte actuel, avec la pénurie et la nécessité d’optimiser l’espace disponible sans empiéter sur les milieux naturels et agricoles, il est impératif de bien planifier le développement de l’habitation », a d'ailleurs déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qui est aussi présidente de la CMM.

Selon le rapport, la hausse des prix a commencé à connaître un essor en 2017, pour fracasser des records en pandémie. La région de Montréal serait l'une des plus touchées en Amérique du Nord. 

Ainsi, depuis cinq ans, il y aurait eu « trop peu » de propriétés à vendre par rapport à la forte demain. L'année dernière, il y aurait dû y avoir entre « 24 000 et 32 000 logements supplémentaires disponibles à la vente pour atteindre un ratio équilibré de 8 à 10 vendeurs par acheteur ». Mais la proportion actuellement est plutôt de 2,4. 

En cinq ans, le prix médian de vente des maisons unifamiliales sur l'île de Montréal a explosé de 71 % et se situe maintenant à 722 500 $.

« En 2021, pour les ménages locataires de la région gagnant 59 000 $ et moins par année, il n’est, à toute fin pratique, pas possible d’acquérir une maison unifamiliale qui leur soit abordable sur l’île de Montréal », écrit le rapport.

« Même pour un ménage ayant un revenu de 100 000 $ – qui ferait ainsi partie des 20% des ménages locataires les mieux nantis – [seulement] 30 % des maisons mises en vente sur l’île de Montréal pourraient être considérées comme abordables », ajoute-t-on. 

Quant aux copropriétés, le prix médian a augmenté de 47 % pour maintenant se situer à 431 500 $. 

« Toujours sur l’île de Montréal, aucune catégorie de copropriétés n’est abordable pour un ménage gagnant moins de 48 000 $ », poursuit le rapport, qui calcule que le prix a augmenté de 90 % en immobilier depuis 2011, contre 40 % pour les salaires. 

Les loyers sont également touchés. Les familles qui touchent moins de 50 000 $ par année ont de plus en plus de difficulté à consacrer moins de 30 % de leur budget au logement. 

« L’augmentation rapide du coût des loyers a fragilisé la situation économique de nombreux ménages du Grand Montréal et l’augmentation globale des coûts de l’habitation pourrait avoir des incidences sur l’attractivité de la région », écrit le rapport, qui évalue à plus du tiers des familles locataires qui doivent payer plus de 30 % de leur salaire en loyer. De ce nombre, 15 % doivent débourser plus de 50 %.