On estime à 10 millions, le nombre de maisons inhabitées dans ce pays.
La situation immobilière au Japon
Le Japon cède gratuitement des maisons ou les vend à des prix fortement réduits parmi un nombre croissant de propriétés abandonnées.
Le pays compte environ 10 millions de maisons vides et son programme «Akiya» est conçu pour résoudre ce problème tout en aidant les jeunes familles à entrer sur le marché de l'immobilier.
Certaines administrations locales accordent également des subventions aux nouveaux propriétaires pour des projets de rénovation.
Le terme «Akiya» signifie «vacant» ou «abandonné» en japonais. Les biens immobiliers à gagner se trouvent généralement dans les zones rurales, qui ont vu un exode important de jeunes se diriger vers la ville.
La superstition japonaise rend également plus difficile la vente de vieilles maisons parce que les bâtiments associés au suicide, au meurtre ou à la «mort solitaire» sont considérés comme malchanceux.
Une population en déclin
La population du Japon a progressivement diminué depuis 2010, année où elle s'élevait à 128 551 873, pour atteindre le chiffre actuel de 127 185,33, selon les données de Worldometers.
En 2013, le ministère des Affaires intérieures et de la Communication du Japon estimait à 8,2 millions le nombre de maisons abandonnées.
Akiya
Le programme «Akiya» attribue gratuitement ces maisons aux jeunes familles (ou à un taux considérablement réduit) et, dans certains cas, offre des subventions pour encourager les propriétaires à les rénover.
Cependant, un certain nombre de conditions sont requises pour devenir éligible.
Par exemple, certaines administrations locales exigent que tous les membres de la famille soient âgés de moins de 43 ans et que leurs enfants soient assez jeunes pour pouvoir fréquenter l'école primaire.
Les propriétés peuvent être trouvées via une banque de données qui comprend les maisons «Akiya» et qui répertorie les maisons abandonnées en ligne.
Les maisons «Akiya»
Ces «banques de données» comprenant des informations sur les maisons abandonnées seraient censées garantir la simplicité et la rapidité du processus d'achat, ce qui en fait une option très appréciée des acheteurs japonais et des étrangers.
Beaucoup trouvent leurs emplacements ruraux et leur aménagement spacieux souhaitables, mais il existe un certain nombre de risques à prendre en considération lors de l'acquisition d'une propriété «Akiya».
Il y a tout d'abord le coût de la rénovation qui, dans certains cas, pourrait être équivalent à l'achat d'une propriété plus moderne qui se trouve ailleurs.
Un autre risque est l'ambiguïté entourant l'abandon d’une propriété. Ceci pourrait faire en sorte qu’un propriétaire de maison pourrait revenir un jour sur sa décision et exiger à nouveau sa propriété.
Une bonne idée?
Selon certains, l'achat d'une maison «Akiya» est considéré comme un «échec social absolu», mais avec les prix de l'immobilier de Tokyo qui grimpent sans cesse (environ 790 000 $ US pour une nouvelle construction en janvier 2018), cela pourrait être une option à considérer pour de nombreuses jeunes familles.
En 2033
Les villes et villages de : Kagoshima, Kochi et Wakayama possèdent plus de 10% des logements vacants et, selon les estimations, plus de 30% des logements japonais pourraient être abandonnés d’ici 2033. Les gens préfèrent vivre dans les grandes villes que dans les petits village en périphérie des centres urbains. Est-ce une bonne idée de donner des maisons?
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