Deux hommes seraient entrés chez lui et l'auraient menacé.
Un homme de Laval a été forcé le mois dernier d'accepter une offre d'achat au rabais sur une maison qu'il possédait et qu'il venait de recevoir en héritage, rapporte le Journal de Montréal.
« Ma vie est en danger. C’est probablement la fin », a pensé le 20 octobre dernier Marcel Emond, au moment du drame.
Deux intrus sont entrés de force dans son appartement situé sur le boulevard Sainte-Rose. L'un des deux est Marc-André Robitaille et il se serait présenté comme consultant en immobilier. Son complice aurait alors bloqué l'entrée.
M. Robitaille aurait alors demandé au septuagénaire de signer une offre d'achat sur la maison dont il venait d'hériter. Si la propriété vaut 465 000 $ approximativement, le montant proposé n'était que de 65 000 $.
« Non, je ne signe rien. La maison n’est pas à vendre, elle est à moi. Je n’ai pas besoin de ça », aurait alors répondu M. Emond, en ajoutant que son assaillant présumé lui aurait serré le bras.
« Je vais revenir te chercher et tu ne reviendras plus ici », aurait alors renchéri Marc-André Robitaille, qui aurait aussi précisé qu'il avait besoin de cet argent pour le remettre à une vingtaine de gens.
Comme M. Emond a alors eu peur de mourir, il a signé l'offre d'achat présentée par l'homme.
« Il a fallu que je reste assis là. La pizza [que j’avais mise au four plus tôt] est devenue noire comme du charbon. Des fois, je me dis que j’aurais aimé ça que ça prenne feu. Les pompiers seraient venus tout de suite », ajoute M. Emond.
Aidé par un proche, M. Emond a ensuite porté plainte aux autorités. Robitaille, 23 ans, a été arrêté et il est désormais accusé de séquestration, de voies de fait, d'entrée par effraction et d'avoir essayé d'obtenir quelque chose par le biais de menaces.
Il a été remis en liberté sous conditions et comparaîtra le 14 décembre.
Quant au complice présumé de Robitaille, il n'est pas recherché par les autorités, et il a quitté la scène quand le tout a commencé à dégénérer.
Toutefois, M. Émond craint toujours pour sa sécurité.
« Ils [ses proches] veulent que je mette une chaise en dessous de la poignée de porte, d’un coup que deux autres viennent. Je n’ai pas le droit. Si je tombe malade ou quoi que ce soit [on] va devoir défoncer. Comment ça se fait qu’ils m’aient trouvé de même ? » se demande l'homme.
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