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Une agence RE/MAX poursuit une femme de 87 ans pour la deuxième fois

Tous les détails à l'intérieur.

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Il s'agit d'une des nouvelles les plus surprenantes qu'on a entendue au cours des dernières semaines et elle nous vient de la région de Québec où une agence RE/MAX poursuit une femme de 87 ans pour la deuxième fois.

C'est TVA Nouvelles qui rapporte l'histoire de Monique Plamondon, une femme de 87 ans aujourd'hui décédée. Si elle n'est plus parmi nous aujourd'hui, une agence RE/MAX de la région de Québec lui a mené la vie dure jusqu'à son dernier souffle. En effet, elle l'a poursuivi pour la 2e fois le 4 janvier dernier, soit quelques jours avant sa mort. La raison? Un jugement non satisfaisant qui semble lui être resté en travers de la gorge. L'agence lui réclamait sa commission de 25 000 $ après que Monique Plamondon a résilié un contrat de courtage qu'elle avait signé alors qu'elle était à l'hôpital. 

La Cour du Québec avait tranché en faveur de l'octogénaire. Ne comptant pas en rester là, cette agence RE/MAX a donc poursuivi au début de l'année 2020 une seconde fois Monique Plamondon, cette fois pour diffamation, raconte TVA Nouvelles. L'agence lui réclame 465 000 $ à elle et son aidant familial, Louis Plamondon. Étant décédée, cette poursuite vise désormais sa succession. «C’est honteux de faire ça à une personne âgée qui a tout simplement exprimé ses droits», s'est indigné Louis Plamondon au micro de TVA Nouvelles. 

TVA Nouvelles indique que selon lui, cette poursuite est révoltante. «C'est vraiment odieux de se comporter comme ça pour un organisme aussi puissant que RE/MAX, d'aller livrer une mise en demeure pour une poursuite abusive de 465 000$ au moment où la personne est en train de décéder et alors que la Cour lui a donné raison».

La famille de Monique Plamondon a décidé de ne pas se laisser faire et de déposer, de son côté, un recours en cour supérieure pour poursuite abusive, souligne TVA Nouvelles. «On annonce qu'on répond à RE/MAX par une poursuite abusive. Une poursuite abusive, ça veut dire qu'on dénonce le fait que la poursuite est sans droit, qu’il n’y a pas de motivation, parce que c'est pour diffamation, mais personne n'a fait de diffamation».

Monique Plamondon est décédée quelques jours après le dépôt de la plainte en diffamation de 465 000 $

Posted by TVA Québec on Friday, June 19, 2020

Pour ne rien arranger, l'agence RE/MAX en question s'est permis de menacer la famille Plamondon, précise TVA Nouvelles. «L'avocat de Camille Tremblay, de RE/MAX a écrit à nos avocats pour nous menacer d'une injonction si on retournait devant les médias. Mais là, j'ai dit: "Écoutez, ils sont dans quelle époque, eux autres?"».

La succession de Monique Plamondon, une octogénaire de Québec décédée en janvier, se dit victime d'une poursuite abusive...

Posted by La Tribune on Friday, June 19, 2020

De son côté, RE/MAX Québec refuse d'être associée aux agissements de sa franchise de la région de Québec. «Nous tenons à exprimer nos sincères sympathies à la famille de Mme Plamondon. Chaque franchise RE/MAX opère une agence immobilière locale qui mène ses activités de courtage immobilier sans l’implication de RE/MAX Québec. Chaque franchise est dirigée par une équipe de direction autonome et indépendante. La présente affaire origine d’une activité de courtage immobilier de l’une de ces agences, et n’implique nullement le franchiseur».