Les Maisons
Une famille cherche toujours une maison, après 13 offres d'achats refusées
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Une famille cherche toujours une maison, après 13 offres d'achats refusées

Elle commence à perdre espoir.

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L'ébullition dans le marché immobilier est encore bien présente. Une famille de la Rive-Sud peine toujours à trouver une maison dans la grande région de Montréal après 13 offres d'achat refusées, rapporte le Journal Métro. 

Le couple dans la trentaine songe d'ailleurs à ne pas avoir d'autre enfant, comme il le prévoyait. 

Andréanne Richard et David Laganière affirment qu'ils ont fait 13 offres d'achat, qui ont toutes été refusées. Et ce, même s'ils ont surenchéri eux aussi. Ainsi, leur dernière offre était de 73 000 $ au-dessus du prix affiché de 300 000 $. 

« Parfois, on se fait battre par 2 000 $. Parfois, ce n’est presque rien, mais parfois ça n’a juste aucun bon sens. Il y a des maisons qui se vendent à 110 000 $ de plus [que le prix demandé] alors qu’il y a 100 000 $ à mettre sur la maison », se désole Mme Richard, en entrevue au Journal Métro. 

Son conjoint est évaluateur immobilier. Les deux estiment qu'ils auraient fait autrement, s'ils avaient su. « Sachant que ça allait augmenter autant et aussi rapidement, je pense qu’on aurait été peut-être plus agressifs sur les premières maisons qu’on a visitées », dit Mme Richard. 

« Quand j’ouvre Centris et que je regarde sur la map les maisons qui sont dans mon quartier en ce moment, il n’y en a pratiquement aucune en bas de 600 000 $. Ce n’est pas tout le monde qui peut se permettre une maison à 600 000 $ », illustre-t-elle celle qui vit à La Prairie. 

Selon le directeur de l’analyse du marché de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), Charles Brant, au Journal Métro, il serait presque impossible dans la région de Montréal de trouver une maison unifamiliale pour 370 000 $. 

« Le pouvoir d’achat s’est dégradé au cours des 8 à 10 derniers mois avec la flambée des prix et, plus récemment, avec la remontée des taux d’intérêt. Il y a beaucoup de ménages qui ne vont plus pouvoir s’acheter d’unifamiliales », dit-il au média montréalais. 

Dans le Grand Montréal, le prix médian d'une unifamiliale était de 550 000 $ en février, selon l'APCIQ. Il s'agit d'une hausse de 22 % par rapport à 2021, où le prix oscillait autour de 450 000 $. Et sur l'île de Montréal, ce prix grimpait à 722 500 $ au 4e trimestre de l'année dernière. 

« Avec la pandémie, les choses se sont complètement accélérées. La proportion des transactions qui se sont effectuées à la suite d’un processus de surenchère représente quasiment deux propriétés sur trois. C’est ce qui fait augmenter les prix aussi rapidement », ajoute M. Brant. 

Le couple est si désemparé qu'il songe à ne pas avoir de deuxième enfant, étant donné le manque de place dans leur logement actuel. 

« C’est vraiment difficile. C’était inconcevable pour moi d’avoir seulement un enfant. C’est frustrant parce que ce n’est pas moi qui choisis de ne pas en avoir un deuxième… J’en aurais un demain matin si je pouvais », se désole-t-elle. 

La famille écarte également le projet de déménager en campagne, pour rester près de leurs parents. 

« Si on va en campagne sur la Rive-Nord, on est très loin de la famille de mon chum, qui est sur la Rive-Sud. Si on s’en va en campagne plus loin sur la Rive-Sud, on s’éloigne encore plus [de ma famille] », explique Mme Richard.. 

Source: MSN