Les Maisons
Une Québécoise de 73 ans expropriée de la maison où elle est née
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Une Québécoise de 73 ans expropriée de la maison où elle est née

La Ville a décidé de les exproprier.

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Une femme de 73 ans doit quitter la maison de Mirabel où elle est née, rapporte le Journal Le Nord. 

Marie Brière et Jean-Paul Deslauriers contestent le montant que la Ville leur offre en échange de leur maison. 

« On donne une chance à la conciliation, mais l’offre initiale de la Ville n’est pas raisonnable », explique leur avocat, Me Bélair, au Journal Le Nord. Une rencontre entre les deux parties s'est déroulée le 29 mars dernier. 

C'est le 7 juillet dernier que les deux ont reçu de la part de la Ville un avis d'expropriation pour leur duplex dans le secteur de Saint-Janvier. L'avis vise également deux autres bâtiments et deux parcelles de terrain. 

C'est que la Ville de Mirabel veut améliorer la circulation et la sécurité à cet endroit, fait savoir Caroline Thibault, directrice du Service des communications de la Ville de Mirabel, au Journal Le Nord. 

La valeur du duplex était estimée à 269 000 $ au moment où le couple a reçu l'avis. En février dernier Mme Brière et M. Deslauriers n'ont reçu que 70 % du montant. Et selon leur avocat, la valeur de leur propriété serait en fait beaucoup plus élevée, étant donné la surenchère immobilière. 

« Actuellement, le marché immobilier les empêche de trouver une maison au prix offert par la Ville. Ils doivent obtenir une indemnité d’expropriation qui comprend la valeur de l’immeuble ainsi que des dommages qui en résultent pour eux, tels que les frais pour se relocaliser, les troubles et les ennuis causés par ce changement », plaide-t-il. 

« Ces gens ont droit de s’acheter une maison. On ne peut pas les forcer à aller en appartement ou en résidence pour aînés. Ils doivent pouvoir se trouver idéalement un duplex, comme ils avaient », ajoute l'avocat. 

Si la Ville voulait que le couple quitte le 15 avril, l'avocat a finalement repoussé la date avec une ordonnance de la Cour au 30 juin prochain. 

« On ne peut pas fixer l’urgence et fixer le prix. On doit trouver un terrain d’entente, sinon les travaux peuvent attendre. La rue est comme ça depuis des années », poursuit l'avocat. 

« Nous sommes confiants qu’une entente soit conclue prochainement. La Ville de Mirabel est à l’écoute de leurs besoins et de leurs demandes », répond Mme Thibault.

« Bien qu’une séance de conciliation [devait] avoir lieu mardi, une audition devant un juge du Tribunal administratif du Québec, affaires immobilières, est déjà prévue du 13 au 17 juin 2022 dans le cas où une entente ne serait pas faite d’ici cette date », a-t-elle ajouté au Journal Le Nord.