Votre ville est-elle l'une des pires au Québec pour le déversement d'eaux usées ?

Regardez où se situe votre ville dans le classement.

Les Maisons
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Publié il y a 2 ans
Votre ville est-elle l'une des pires au Québec pour le déversement d'eaux usées ?
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En 2020, il y a eu près de 53 000 déversements d'eaux usées au Québec, d'après des données publiées mercredi par la Fondation Rivières. Mais certaines municipalités sont plus pollueuses que d'autres, rapporte Radio-Canada.

Ainsi, la province a tous les jours de grandes quantités d'eaux usées qui sont retournées dans les rivières du Québec, sans être traitées par les systèmes d'assainissement des municipalités. Ces déversements contiennent notamment des matières fécales, des lingettes, des tampons et des mégots de cigarettes. 

En 2020, 52 794 versements ont eu lieu dans la province, contre 60663 l'année d'avant. Une amélioration causée par moins de précipitations en 2020, selon la Fondation Rivières, qui ajoute que « ces réductions ne sont pas structurelles », rapporte la chaîne publique. 

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Fondations Rivières a dressé le classement des pires municipalités quant à la gestion des eaux usées, parmi 700 municipalités sur les 1 108 au Québec. 

« Parmi les grandes villes, Longueuil se démarque clairement comme le plus grand émetteur d'eaux usées non traitées au Québec, toutes catégories confondues », a écrit l’organisme dans un communiqué. Fondation Rivières a également souligné une « dégradation importante à Lévis et à Trois-Rivières entre 2019 et 2020. »

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Si l'année dernière, la mairesse sortante de Longueuil Sylvie Parent avait promis de faire des démarches pour résoudre le problème, le réseau d'assainissement figurait déjà comme « le pire au Québec » selon Fondations Rivières, avec 1 013 déversements en 2020.  

Longueuil figure également en première position des cancres en la matière en ce qui a trait aux villes de taille moyenne, devant Roberval, La Tuque, Mercier et Salaberry-de-Valleyfield. 

« Les municipalités de taille moyenne ont des niveaux d'intensité [de déversements] par habitant absolument inacceptables et c'est probablement là que le plus gros du travail reste à faire », croit l'organisme, dans des propos repris par Radio-Canada.

Du côté des municipalités de plus petite taille, les pires sont celles-ci : Saint-Tite, Caplan, Marsoui, Waterloo, Manseau et Paspébiac. 

« Les municipalités ont la permission d'augmenter la pollution dans nos rivières pour les dix prochaines années, déplore André Bélanger, directeur général de Fondation Rivières. « Pourquoi attendre 2030? Pourquoi ne pas cibler les municipalités délinquantes et s'attaquer maintenant aux problèmes les plus criants? Ça n'a aucun sens. »

Fondation Rivières prédit d'ailleurs que le bilan des villes ne s'améliorera pas de sitôt. 

Vous pouvez consulter la carte interactive de Fondation Rivières ici

Source: Radio-Canada